Taux de matière grasse trop élevé dans l’alimentation – Quels risques pour la santé de mon chien ?

2 août 20210
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Une prise de conscience générale concernant le surpoids chez le chien est en train de s’opérer aujourd’hui dans l’hexagone. Mais la route est encore longue car en effet, 30% des chiens en France souffriraient encore de problèmes de surpoids (C. Anglade – 2018).

D’après le docteur S. Lefebvre, « Le surpoids et l’obésité se définissent comme une accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle qui peut nuire à la santé »

Le docteur Lefebvre (2020) fait ainsi remarquer que « l’appétence de l’aliment a une conséquence directe sur la quantité d’aliments mangée […]. Ainsi une alimentation riche en matière grasse aura tendance à être plus appétente ». Une alimentation riche en matière grasse peut inciter le chien à manger plus que de raison, et peut conduire au surpoids voire à l’obésité du chien et son lot de risques graves pour sa santé. Le docteur Lefebvre considère qu’une surcharge pondérale de 10% est synonyme de surpoids, et qu’une surcharge pondérale de 20% est synonyme d’obésité.

Afin de veiller à une alimentation optimale chez le chien, il est important de s’assurer que le taux de matière grasse dans les croquettes ne dépasse pas 15%.

En effet, les dangers pour la santé du chien, liés à l’obésité sont nombreux, Les recherches des docteurs vétérinaires Hess (1999), Lund, Armstrong et Klausner (2006) montrent qu’un chien obèse à plus de risques d’être victime de néoplasies, de maladies bucco-dentaires sérieuses, de rupture du ligament croisé crânial, d’hypothyroïdie, ou encore de pancréatite aiguë mortelle.

Le docteur P. Verwaerde (1999) a démontré dans son étude menée conjointement avec plusieurs confrères spécialistes vétérinaires, qu’une alimentation riche en graisse entraine une augmentation des pressions artérielles systolique et diastolique et de la fréquence cardiaque, prouvant également le lien établis entre obésité et hypertension artérielle avec une hypertrophie du ventricule gauche.

Comme le démontre le docteur C. Roux (2018), la grande majorité des propriétaires d’animaux en France ont compris que des problèmes de surpoids chez leur chien peuvent avoir de graves conséquences sur sa santé, et entrainer une diminution de l’espérance de vie.

Bien que cela sonne comme une évidence, il est important de rappeler qu’il est de la responsabilité du propriétaire de bien contrôler l’alimentation de son animal de compagnie et de ne pas donner une nourriture trop riche en matières grasses pouvant provoquer de sérieux problèmes sur la santé de son animal.

Notre conseil, bien lire la composition des recettes de croquettes.

Vous pouvez privilégier des croquettes pour chien à base de poisson (premier ingrédient qui doit apparaître dans la composition au dos du sac avec un pourcentage détaillé et élevé), avec un taux de matière grasse contrôlés ne dépassant pas 15%

 

Bibliographie :

Anglade C. (2018) « Votre animal de compagnie est en surpoids ? Nos astuces pour le faire maigrir » LCI France.

Hess RS, Kass PH, Shofer ES, Van Winkle TJ, Washabau RJ (1999). « Evaluation of risk factors for fatal acute pancreatitis in dogs (Abstract). » Journal of the American Veterinary Medical Association, vol. 214, p.46–51.

Lefebvre S. (2020) « Nutrition vétérinaire du chien et du chat : Surpoids, obésité et arthrose. » École thématique. p.63-65

Lund EM, Armstrong PJ, Kirk CA, Klausner JS (2006). « Prevalence and risk factors for obesity in adult dogs from private US veterinary practices. » The International Journal of Applied Research in Veterinary Medicine, vol. 4, 177-86.

Verwaerde P, Sénard JM, Galinier M, Rougé P, Massabuau P, Galitzky J, Berlan M, Lafontan M, Montastruc JL (1999). « Changes in short-term variability of blood pressure and heart rate during the development of obesity-associated hypertension in high-fat fed dogs. » Journal of Hypertension, vol. 17, 1135-43.

Roux C. (2018) « Les mythes concernant l’alimentation des chiens : enquête en France et comparaison avec la situation Suisse. » Thèse d’exercice, Médecine vétérinaire, Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse – ENVT – p.22-56

 

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